Vers la fin de la chimiothérapie pour certains cancers ?


Une ère nouvelle est en train de se profiler à l’horizon. La chimiothérapie vit peut-être ses derniers instants.

Les patients atteints du cancer du poumon et du sein sont pour l’instant les seuls concernés.
Toutefois, il s’agit vraisemblablement d’une véritable révolution qui va modifier le protocole connu pour le traitement du cancer.

C’est lors de la grande conférence annuelle du 3 Juin dernier sur les cancers à Chicago (Asco) qu’a été annoncé cette énorme avancée. Le recours à la chimiothérapie n’est plus obligatoire pour le traitement du cancer du sein et du poumon.

Ces patients ne seront plus exposés à tous les effets secondaires engendrés : les nausées et vomissements , la diarrhée, constipation, la chute des cheveux, la fatigue.

Mais qu’en est-il vraiment et comment se définit ces évolutions pour chacun de ces cancers ?

Cancer du poumon :

La grande révolution est que les patients verront leur tumeur analysée génétiquement.

Si certaines mutations sont détectées, un médicament ciblant spécifiquement la tumeur pourra être prescrit.

Dans le cas échéant , les chercheurs ont mis en avant les résultats de l’immunothérapie qui offre de nombreux espoirs aux patients atteints du cancer du poumon.

Un médicament en particulier a suscité l’intérêt. Il s’agit du Keytruda (ou pembrollizumab) , l’un des produits phares et Best Sellers du Laboratoire américain MSD.

Cet traitement qui se prend par voie intraveineuse toutes les trois semaines aide le système immunitaire du patient à détecter et attaquer la tumeur.

Le laboratoire américain a ainsi financé une étude pour comparer son efficacité à celle de la chimiothérapie .

Les résultats sont tels que les patients soignés par immunothérapie ont vécu quatre à huit mois de plus que ceux n’ayant reçu que la chimiothérapie.

De plus , ils ont aussi été moins nombreux à subir des effets secondaires (18 contre 41%).

Cancer du sein :

Grâce à un test génétique, les femmes pourraient éviter la chimiothérapie et se contenter de médicaments hormonaux après une opération pour retirer la tumeur, selon une étude conduite auprès de 10?000 femmes.
Le résultat de cette étude démontre que jusqu’à 70% de ces femmes pourraient s’en passer .

Ce test génétique réalisé sur la tumeur permettait de prédire la probabilité de récidive. Il donne un score, entre 0 et 100. Jusqu’à présent, la chimiothérapie était conseillée au-dessus de 25.

En dessous de 10, elle ne l’était pas. Ce qui posait un dilemme aux femmes situées dans la zone grise, entre 11 et 25. L’étude a montré que pour ces femmes-là, après neuf ans de suivi, lan’apportait rien. Au jour d’aujourd’hui personne ne peut s’avancer à dire que la chimiothérapie disparaîtra pour tous les cancers. Il est tout de même à noter que l’optimisme est de mise.

Nous entrons dans une nouvelle ère où la chimiothérapie n’est manifestement plus la seule option et où il y a d’autres pistes à explorer.

Les thérapies dites « toxiques » ne seront peut-être plus un passage obligé et l’impact sur les patients n’en sera que très positif.

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